31 January 2014

Fat, sick and nearly dead - un documentaire qui remue

Fat, sick and nearly dead, voilà bien un titre qui ne me donnait pas envie. Je continue d'ailleurs à penser qu'au-delà du côté coup de poing de celui-ci, il n'est pas très vendeur et ferme sans doute des portes. Deux choses m'ont convaincue de le regarder, dont une moins glorieuse que l'autre:

Voici le synopsis de ce documentaire tel que présenté sur le site officiel:
Avec un surpoids de 45 kilos, chargé de stéroïdes et souffrant d’une maladie auto-immune débilitante, Joe Cross est à bout de souffle et au bout du désespoir. Lorsqu’il se regarda dans le miroir, il vit un homme de 140 kg dont l’intestin était plus gros qu’un ballon de plage et un chemin tracé devant lui qui ne finirait pas bien : avec déjà un pied dans la tombe, et l’autre qui n’en était pas loin derrière. Fat, sick & nearly dead est un film d’inspiration qui relate la mission personnelle de Joe pour retrouver sa santé.

En dépit des médecins et de la médecine conventionnelle qui ne peuvent pas l’aider sur le long terme, Joe se tourne vers la seule option restante, celle de la capacité du corps de se guérir lui-même. Il prend la route avec un presse-agrumes et un groupe électrogène dans sa remorque, en jurant de ne boire que du jus de fruits et de légumes frais pour les 60 prochains jours. Sur les 4 828 km à parcourir, Joe a un objectif en tête : se débarrasser de ses médicaments et parvenir à un mode de vie équilibré.

En discutant avec plus de 500 Américains au sujet de nourriture, de santé et de longévité, c’est dans un relais routier en Arizona que Joe rencontre un chauffeur de camion qui souffre du même état rare. Phil Staples souffre d’obésité morbide et pèse dans les 194 kg, un cheeseburger à quelques doigts d’une crise cardiaque. À mesure que Joe recouvre sa santé, Phil commence son propre voyage épique pour se sentir mieux.
Le film est à la fois un documentaire et un road movie. Pour en profiter, il faut passer outre le phrasé un peu primesautier de Joe Cross, qui est au demeurant un personnage très sympathique. On le suit dans son périple, à travers ses difficultés et on rencontre diverses personnes à travers lui qui donnent un joli portrait de notre rapport à la nourriture. Le film propose également, à travers des entretiens, une explication du processus alimentaire et de l'importance des micronutriments.
L'idée de base de Joe Cross, liée aux recommandations du Dr Joel Fuhrman, est de commencer son retour à une vie plus saine par une cure de jus de légumes et de fruits pendant 60 jours, puis une fois le système relancé, de manger sainement et de refaire une cure de jus tous les trois mois. Il appelle ça le reboot. Je suis épatée par tant de courage et rêverait d'avoir le même... pour une semaine - parce que soixante jours, quand même, c'est dans un cas extrême et uniquement sous suivi médical.

J'ai apprécié de suivre Joe dans son cheminement, de découvrir les personnes qu'il rencontre et leur chemin à eux qui commence - ou non - après avoir été inspirés par cet Australien enthousiaste. C'est impressionnant de voir les changements qui s'opèrent dans son physique et dans son approche de la vie. Et Joe rentre chez lui plein d'une énergie nouvelle.

Mais c'est la seconde partie du film qui m'a le plus accrochée. Lorsque Phil Staples, rencontré en route, le rappelle et l'appelle à l'aide, on voit toute la souffrance de cet homme qui n'a plus de vraie vie à cause de son poids et qui est prisonnier de ses addictions alimentaires. Leur rencontre avec une médecin est déprimante. Suivre sa lente renaissance était très émouvant, et très intéressant. C'est pour moi la meilleure partie du film, la plus touchante.


C'est apparemment ce documentaire qui a donné l'étincelle nécessaire à Jasmin Singer, vegan de longue date, pour commencer à envisager son alimentation différemment et se lancer dans les cures de jus. Elle raconte ici son cheminement, ce que ça lui a apporté et comment la société actuelle regarde les gens en surpoids.

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